Illustration issue du film « Alien, Le Huitième Passager » de Ridley Scott. Sigoueney Weaver incarnant Ellen Ripley.
Ellen Ripley, icône incontournable de la science-fiction, incarne la résilience, l’intelligence et la force féminine face à l’extrême. Née dans Alien en 1979, elle devient le symbole d’une héroïne moderne, complexe et déterminée. Véritable pionnière, Ripley traverse les épreuves du cinéma de science-fiction, se démarquant par sa lutte contre des menaces extraterrestres tout en redéfinissant le rôle des femmes dans le genre, au cœur de l’évolution sociale des années 80.
Allez à l’éssentiel !

Illustration issue du film « Alien, Le Huitième Passager » de Ridley Scott. Sigoueney Weaver incarnant Ellen Ripley.
L’histoire d’Elen Ripley
Dans le Cinéma
Alien, le huitième passager (1979)
Ellen Ripley est l’officier en second du Nostromo, un vaisseau cargo revenant sur Terre. Elle devient la dernière survivante de l’équipage après qu’une créature ait massacré tous les membres. Ce Xénomorphe (l’Alien) est un redoutable extraterrestre découverte sur LV-426, autre nom d’Acheron, une de trois lunes connues décrivant une orbite autour de la planète Calpamos. Ripley se révèle pragmatique et déterminée, prenant des décisions difficiles comme refuser l’accès au vaisseau à ses camarades contaminés par un chest-burster, une larve de xénomorphe, pour éviter une infection. Sa lutte pour la survie culmine dans un affrontement final où elle éjecte le Xénomorphe dans l’espace. Ce film établit Ripley comme une héroïne forte et intelligente, symbolisant la résilience face à des menaces inconnues.
Aliens, le retour (1986)
Retrouvée en stase 57 ans après les événements du premier film, Ripley est recrutée par la Weyland-Yutani pour accompagner une mission militaire sur LV-426, où une colonie a été envahie par les Xénomorphes. Hantée par son expérience, elle surmonte ses peurs pour sauver Newt, une jeune fille survivante, qu’elle considère comme une fille adoptive. Ripley s’oppose frontalement à l’entreprise Weyland-Yutani, qui cherche à exploiter les créatures, et détruit une reine Alien lors d’un duel mémorable. Son courage et son instinct maternel en font un symbole d’humanité face à des horreurs inhumaines.
Alien³ (1992)
Après un crash sur Fiorina 161, une planète-prison, Ripley découvre qu’un Xénomorphe est à bord et qu’elle-même porte un embryon de Reine Alien. En proie au désespoir, elle guide les détenus dans une bataille contre la créature tout en affrontant sa propre mortalité. Refusant de devenir un outil pour Weyland-Yutani, qui veut exploiter l’embryon qu’elle porte, Ripley choisit de se sacrifier en se jetant dans un fourneau, mettant fin à la menace. Ce film explore les thèmes du sacrifice et de la lutte extrême contre les forces sociétales et institutionnelles.
Alien, la résurrection (1997)
Clonée 200 ans après sa mort, Ripley 8 est une fusion humaine/Xénomorphe, dotée de force et d’instincts amplifiés. Utilisée par les scientifiques de la Weyland-Yutani pour récolter une reine alien, elle forge une alliance improbable avec des mercenaires pour détruire les créatures échappées. Ripley combat son identité hybride et sa relation avec les Xénomorphes, tout en mettant fin aux expériences de la Weyland-Yutani. Sa connexion émotionnelle avec une reine hybride montre une facette plus complexe du personnage, tiraillée entre humanité et altérité.
Dans le comics
Aliens: Female War (1990-1991)
De nombreux comics et bandes dessinées ont été réalisés dans l’univers d’Alien , explorant différents aspects de la saga et introduisant de nouveaux personnages. Cependant, seul le comic « Aliens: Female War » voit l’implication directe d’Ellen Ripley, qui y reprend un rôle central dans un contexte narratif unique. Dans cette suite directe d’Aliens, Ripley, Hicks et Newt s’unissent pour capturer une reine alien et éradiquer les Xénomorphes. Ripley joue un rôle central, élaborant des stratégies pour atteindre cet objectif malgré les dangers. Elle incarne à nouveau le leadership et l’humanité, déterminée à mettre un terme définitif à la menace des créatures. Son implication met en avant son évolution en tant que combattante expérimentée, mais aussi en tant que femme profondément affectée par ses traumatismes.
Dans la littérature
Alien: Out of the Shadows (2014)
Entre Alien, Le Huitième Passager et Aliens : Le Retour, Ripley est réveillée d’une stase après que son module soit intercepté par un vaisseau minier attaqué par des Xénomorphes. Elle collabore avec l’équipage pour détruire les créatures, tout en cherchant à retourner en stase pour retrouver sa fille Amanda. Ce roman explore la solitude et la résilience de Ripley, soulignant son courage face à des menaces constantes.
Alien: Sea of Sorrows (2014)
Bien qu’Ellen Ripley ne soit pas présente physiquement, elle est évoquée à travers l’un de ses descendants, qui partage un lien psychique avec les Xénomorphes. Son héritage est central, montrant comment ses actions passées influencent encore l’univers d’Alien. Ce roman illustre la portée symbolique de Ripley comme figure de lutte contre les Xénomorphes.
Dans le jeux vidéo
Alien: Isolation (2014)
L’univers d’Alien a inspiré de nombreux jeux vidéo, édités sur différentes plateformes telles que les consoles, les ordinateurs et même les bornes d’arcade, offrant aux joueurs des expériences variées dans cet univers de science-fiction. Cependant, c’est dans « Alien: Isolation » que la figure d’Ellen Ripley prend une importance capitale, notamment à travers la quête de sa fille, Amanda Ripley, qui cherche à percer le mystère de la disparition de sa mère. Ce jeu plonge les joueurs dans une aventure immersive où l’héritage de Ripley et sa connexion avec le Xénomorphe sont essentiels à l’intrigue, apportant une dimension émotionnelle unique à la saga. Bien qu’Ellen ne soit pas directement présente, son rôle est crucial dans la quête d’Amanda Ripley. Celle-ci découvre des enregistrements et des indices sur les événements du Nostromo, cherchant à comprendre le sort de sa mère. Ellen Ripley est une figure omniprésente, inspirant la détermination et la ténacité d’Amanda face aux Xénomorphes.

Photo de l’actrice américaine Sigoueney Weaver au Comic-Con, à San diego, en 2016
Sigourney Weaver, une figure forte et engagée
Biographie
Sigourney Weaver, née Susan Alexandra Weaver le 8 octobre 1949 à New York, est l’une des actrices les plus emblématiques du cinéma américain. Fille du président de la chaîne NBC, Sylvester L. Weaver Jr. , et de l’actrice anglaise Elizabeth Inglis , Sigourney grandit dans un environnement imprégné de culture et d’art. Cependant, son enfance fut marquée par des déménagements fréquents et des moqueries liées à sa grande taille. Passionnée de théâtre, elle intègre l’Université Stanford où elle se spécialise en littérature anglaise et se distingue dans des spectacles de théâtre japonais. Elle poursuit ensuite ses études à la Yale School of Drama. Sa carrière débute dans les années 70, d’abord sur les planches, où elle côtoie des figures du théâtre avant de se faire connaître à la télévision. En 1977, elle décroche un rôle important dans le film « Annie Hall » de Woody Allen , mais c’est en 1979 qu’elle atteint la notoriété internationale en incarnant le Lieutenant Ellen Ripley dans « Alien, le Huitième Passager » de Ridley Scott. Son rôle, à la fois héroïque et complexe, marque le début d’une saga culte et lui vaut une renommée mondiale. Elle reprendra ce rôle dans « Aliens, Le Retour », un film qui lui vaudra une nomination aux Oscars. Outre la « saga Alien » , Sigourney Weaver se distingue par une variété de rôles mémorables. Elle interprète l’éthologue Dian Fossey dans « Gorilles dans la brume » (1988), pour lequel elle reçoit des nominations aux Oscars, ainsi que le rôle principal dans la comédie « Working Girl » (1988). Elle apparaît également dans « S.O.S. Fantômes » (1984), un autre grand succès commercial. En 1992, elle revient dans la « saga Alien » pour « Alien 3 », avant de jouer dans « Alien, La Résurrection » sous la direction de Jean-Pierre Jeunet. Dans les années 90 et 2000, Sigourney continue de diversifier ses rôles. Elle brille dans des films comme « Ice Storm » (1997), pour lequel elle reçoit un BAFTA, et « Galaxy Quest » (1999), une satire de la science-fiction. Elle incarne aussi des personnages variés dans des films comme « Le Village » (2004) de M. Night Shyamalan et « Avatar » (2009) de James Cameron, où elle incarne le rôle de la dirigeante des RDA sur la planète Pandora. Mariée depuis 1984 à Jim Simpson, Sigourney Weaver reste une figure incontournable d’Hollywood, démontrant une carrière versatile et un talent d’actrice reconnu à travers les décennies.
Carrière
Sigourney Weaver incarne une figure incontournable du cinéma américain, tant par sa carrière exceptionnelle que par l’évolution de ses rôles. Dès 1979, son interprétation d’Ellen Ripley dans « Alien, Le Huitième Passager » la propulse au rang de star, et surtout de pionnière. Ripley est un personnage révolutionnaire pour l’époque : une femme forte, rationnelle et capable de survivre dans un univers d’hommes et de créatures menaçantes, un rôle qui défie les stéréotypes traditionnels associés aux femmes dans le cinéma de genre. Cette image d’héroïne n’est pas seulement marquante pour la science-fiction, mais elle résonne également dans les films d’action en général, où les personnages féminins étaient alors peu représentés en tant qu’actrices principales. Ce rôle fondateur devient le point de départ d’une carrière qui traverse divers genres cinématographiques. En 1984, avec « S.O.S. Fantômes », elle prouve sa polyvalence en incarnant Dana Barrett, un personnage féministe dans une comédie fantastique à grand succès. De même, dans « Gorilles Dans La Brume » (1988), où elle interprète la primatologue Dian Fossey, Weaver démontre son talent dans le drame, avec une prestation qui lui vaut des nominations aux Oscars et Golden Globes. Cette capacité à alterner entre des rôles de sciences-fiction, comédie, et drame, tout en restant fidèle à son exigence professionnelle, est l’une des clés de sa longévité dans l’industrie du cinéma. Loin de se contenter de l’archétype de l’héroïne dure à cuire, Weaver choisit de jouer des personnages aux multiples facettes. Elle évite de se faire enfermer dans une seule image, comme le montre son rôle dans « Working Girl », une comédie romantique, ou sa participation à la série « Dix pour cent » , où elle parodie son propre personnage. Ce courage de sortir des sentiers battus témoigne de son engagement artistique et de son refus des rôles préconçus. Sigourney Weaver se distingue non seulement par sa carrière, mais aussi par son approche de la féminité au cinéma.
« Je ne joue pas des femmes fortes… Je joue juste des femmes et les femmes sont fortes […] Les femmes sont fortes car elles n’abandonnent pas. Vous savez pourquoi ? Parce que nous ne pouvons pas, nous devons aller au bout »
Dans ses mots elle exprime une vérité fondamentale : la force des femmes réside dans leur capacité à persévérer face aux épreuves. Loin de se cantonner à l’image d’une héroïne stéréotypée, elle incarne des femmes complexes, réelles, résilientes, et ce faisant, contribue à redéfinir les rôles féminins dans le cinéma américain, offrant ainsi une vision plus inclusive et nuancée des femmes au grand écran.
Engagement politique
Sigourney Weaver se distingue également par son engagement profond envers des causes humanitaires et environnementales. Son implication dans la protection des gorilles, après son rôle emblématique dans « Gorillas Dans La Brume », est particulièrement marquante. En incarnant Dian Fossey, la primatologue qui a dédié sa vie à la sauvegarde des gorilles de montagne, Weaver a été sensibilisée à l’importance de la conservation de ces espèces menacées. Elle s’investit depuis dans des organisations comme The Dian Fossey Gorilla Fund , jouant un rôle crucial dans la collecte de fonds et la sensibilisation pour la préservation de leur habitat naturel. Ce soutien à la cause environnementale s’étend également à ses prises de position publiques, comme son engagement contre la construction du barrage de Belo Monte en 2011, où elle a apporté son soutien au chef Raoni et à la défense des populations indigènes d’Amazonie. Sa conscience sociale ne s’arrête pas là. Sigourney Weaver est également une militante active pour les droits des femmes et l’égalité des sexes. Utilisant sa célébrité pour donner de la visibilité à des causes féministes, elle défend les droits des femmes dans le cinéma et au-delà, soutenant des initiatives visant à réduire les inégalités de genre, tant dans l’industrie cinématographique que dans d’autres sphères de la société. Son engagement se reflète dans son parcours professionnel, où elle a souvent joué des rôles de femmes fortes, indépendantes et résilientes, contribuant à la redéfinition de la place des femmes au cinéma. En dépit de son statut de star internationale, Sigourney Weaver reste humble et accessible. Ses collègues la décrivent comme une personne chaleureuse, professionnelle et profondément dévouée à son métier. Ce caractère humble, allié à sa capacité à se réinventer constamment, lui permet de maintenir une carrière impressionnante tout en étant un modèle de persévérance. En soutenant la candidate démocrate Hillary Clinton en 2016, elle a également marqué son engagement politique, continuant de jouer un rôle de leader, non seulement dans son domaine d’expertise mais aussi dans la sphère publique. Son parcours exemplaire fait d’elle une figure centrale du cinéma contemporain, respectée non seulement pour ses performances mais aussi pour son influence positive dans divers combats sociaux et environnementaux.
Illustration issue du film « Alien, Le Huitième Passager » de Ridley Scott. Sigoueney Weaver incarnant Ellen Ripley.
Comment le personnage d’Ellen Ripley a-t-il été inventée ?
Le contexte social de l’époque
Pour comprendre la création d’un personnage tel que l’officier E. Ripley, il faut tout d’abord comprendre le contexte social de l’époque qui marquait les états unis. Le féminisme des années 1970-1980 aux États-Unis s’inscrit dans la deuxième vague féministe , une phase cruciale élargissant les revendications au-delà des droits civiques pour inclure des aspects sociaux, économiques et culturels. Cette période est influencée par les luttes des années 1960, comme le mouvement des droits civiques, et se concentre sur des thèmes comme les droits reproductifs, l’égalité dans le travail, et la lutte contre les violences faites aux femmes. Un moment marquant est le jugement Roe v. Wade (1973), légalisant l’avortement et garantissant aux femmes le droit de disposer de leur corps. Des progrès sont également réalisés dans l’adoption de lois pour l’égalité salariale et la création d’organisations comme le National Organization for Women (NOW) . Toutefois, la tentative de ratification de l’Equal Rights Amendment (ERA) échoue, révélant les résistances aux avancées féministes. Les luttes féministes de cette époque remettent en question le patriarcat, soutenues par des textes comme The Feminine Mystique de Betty Friedan . La critique des stéréotypes de genre et l’accès à la contraception permettent aux femmes de revendiquer une autonomie accrue, notamment dans leur sexualité. Parallèlement, des figures telles que Gloria Steinem ou Angela Davis lient les revendications féministes à des questions raciales et sociales. Malgré ces avancées, la deuxième vague est critiquée pour son manque d’inclusivité envers les femmes racisées et les classes populaires. Des collectifs comme le Combahee River Collective appellent à une approche intersectionnelle, anticipant les débats de la troisième vague dans les années 1990. L’héritage des années 1970-1980 réside dans la consolidation de droits fondamentaux et la création d’un socle théorique et militant pour les luttes féministes futures, plaçant la période comme une pierre angulaire de l’égalité des sexes.
L’impacte de cette époque dans le cinéma
Dans le contexte social et culturel des années 1970-1980, la montée en puissance de la deuxième vague féministe a bouleversé les représentations traditionnelles des femmes dans les médias. Ce mouvement, qui revendiquait l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes, a inspiré une transformation profonde dans le cinéma. Des genres comme la science-fiction, le thriller ou le drame psychologique ont offert un terrain fertile pour redéfinir les rôles féminins, permettant de mettre en scène des figures féminines fortes, indépendantes et émancipées.Des personnages comme Ellen Ripley dans « Alien » (1979) ou Sarah Connor dans « The Terminator » (1984) sont devenus des symboles de cette évolution. Ripley, incarnée par Sigourney Weaver , n’est pas une héroïne traditionnelle : loin de dépendre de ses homologues masculins, elle se distingue par son humanité et sa compétence. De même, Sarah Connor, jouée par Linda Hamilton , passe d’une victime à une combattante résiliente, un modèle de force féminine face à un futur dystopique. D’autres films, tels que « Norma Rae » (1979) et « Nine to Five » (1980), témoignent des luttes féministes dans les sphères sociales et professionnelles. Ces œuvres dénoncent les discriminations sexistes et illustrent la résistance des femmes face aux structures patriarcales. Le cinéma des années 1970-1980 a donc vu un déplacement des héros masculins vers des héroïnes qui prennent les rênes, notamment dans les genres de la science-fiction et de l’action. Des films comme « Klute » (1971) ou « Looking for Mr. Goodbar » (1977) ont également permis d’explorer la sexualité féminine et les dangers sociaux auxquels les femmes étaient confrontées. Si ces avancées ont marqué une évolution importante, elles demeurent néanmoins limitées, notamment en ce qui concerne la représentation des femmes racisées et issues des classes populaires. Néanmoins, l’impact de cette période continue de résonner dans le cinéma contemporain, offrant des figures féminines toujours plus diversifiées et complexes.
La création du personnage d’Ellen Ripley
Ellen Ripley, personnage emblématique du cinéma, est née d’une décision audacieuse. Initialement conçue comme un rôle masculin dans le scénario de Dan O’Bannon et Ronald Shusett , Ripley devient une femme à l’initiative d’Alan Ladd Jr. , président de la 20th Century Fox . Cette relecture inattendue du personnage a ouvert une nouvelle voie dans la représentation féminine, marquant un tournant pour le cinéma de science-fiction et d’action. Ridley Scott , réalisateur du premier opus « Alien », a confié ce rôle à Sigourney Weaver, alors jeune comédienne issue du théâtre, dont la performance transcendera les attentes. Ripley ne se résume pas à un simple changement de genre : elle incarne une héroïne complexe, à la fois forte et vulnérable, capable de surmonter des épreuves extrêmes sans sacrifier son humanité. Au-delà de « Alien », Ripley évolue à travers trois suites dirigées par des réalisateurs de renom : James Cameron (Aliens), David Fincher (Alien 3), et Jean-Pierre Jeunet (Alien: Resurrection). Chaque film enrichit sa personnalité, la transformant d’une survivante pragmatique en une figure de leader, puis en une icône quasi-mythique. Sa capacité à s’imposer dans un univers dominé par des hommes, tout en affrontant le terrifiant Xénomorphe, fait d’elle une pionnière des héroïnes modernes. La réussite de Ripley tient aussi à la collaboration artistique derrière le film. H.R. Giger , avec son Xénomorphe au design révolutionnaire, et Ridley Scott, avec sa mise en scène oppressante, créent un cadre où la résilience de Ripley devient essentielle à la survie. Symbole féministe de la deuxième vague, Ripley résonne encore dans la culture populaire. Son origine comme rôle masculin et sa réécriture témoignent d’une époque où de nouvelles perspectives commençaient à émerger, redéfinissant ce qu’une héroïne pouvait être à travers ses accomplissements, ses vulnérabilités et son humanité.