Sambuko est un artiste plasticien et designer graphique dont l’univers est nspiré par le cinéma, la science-fiction et le mouvement cyberpunk. De ses premiers graffitis à ses expositions son parcours artistique s’est forgé entre expérimentations visuelles, collaborations créatives et réflexions sur la fusion du réel et du virtuel.
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Les racines familiales et la découverte du 7ème art
Dans l’ombre des studios de cinéma, où les décors prennent vie et où l’imaginaire s’étend à l’infini, le jeune Vincent Sahuc grandit dans les coulisses de l’industrie du 7e art. Né à Toulouse le 4 août 1989, Vincent Sahuc grandit à Lacroix-Falgarde, un village proche de la banlieue toulousaine. Cadet d’une fratrie de deux enfants, il évolue dans une famille où l’art est au cœur de l’éducation. Avec une panoplie de feutres, de crayons et de pinceaux à sa disposition, on pourrait presque dire qu’il savait dessiner avant d’avoir appris à marcher. Liés par l’amour de l’art, ses parents, qui se sont rencontrés au cours de leurs études aux Beaux-Arts de Toulouse, ont fait leur place dans l’industrie du cinéma. Vincent évolue donc dans l’ambiance et le rythme de vie des intermittents du spectacle. Fasciné par le monde des coulisses et des grands ateliers, il observe ses parents façonner des décors et des mondes fantastiques. Ces morceaux d’histoires composés de fausses matières, de décors mystérieux destinés aux plateaux de tournage, le fascinent. Naturellement, les sorties en famille au cinéma participent à développer un intérêt pour la narration. La magie qui opère pendant les films ne cesse de faire naître une passion chez Vincent : celle de l’image, avec un genre qui ne cesse de l’émerveiller : la science-fiction.

L’influence de la science-fiction et la révélation artistique
Enfant des années 1990, il plonge avec passion dans des œuvres telles que Terminator, Ghost In The Shell, Alien, Star Wars et bien d’autres films qu’il emprunte dans la grande vidéothèque de ses parents. Le grain des bandes magnétiques usées restera imprimé en lui comme une sorte d’accident artistique. Une texture qu’il cherchera à reproduire plus tard dans une série de clips pour le projet Hifi Animals. Sa passion pour les œuvres d’anticipation s’étend aux romans, aux bandes dessinées et aux magazines dédiés aux jeux vidéo alors émergents. Son père, qui lui aussi se passionne pour la SF, lui prête un ancien carnet de croquis dans lequel il avait réalisé de nombreuses esquisses de paysages futuristes. C’est une révélation pour le jeune artiste qui souhaite lui aussi dessiner les mondes et les créatures qui peuplent son imaginaire. Poussé par le désir d’améliorer son trait, Vincent se plonge dans les livres d’art de la bibliothèque de ses parents. Un ouvrage en particulier retiendra son attention, celui de l’artiste peintre H.R. Giger, créateur du xénomorphe dans la saga Alien. Vincent découvre la puissance d’un univers sombre, proche de celui d’H.P. Lovecraft, et réalise toute la portée d’une telle œuvre. Il comprend que l’art va bien au-delà de la représentation, qu’un message profond se cache dans ces créations qu’il contemple.

Le rêve du Character Design et l’exploration du graffiti
Fasciné par les personnages et les paysages futuristes, il se fixe comme rêve de devenir Character Designer dans l’industrie du jeu vidéo. Durant son enfance et son adolescence, ses amis et lui ne cessent de s’émerveiller devant les illustrations épiques des personnages qui peuplent les jeux vidéo. Mais à cette époque, les ordinateurs et les consoles sont trop onéreuses et ses parents ne sont pas favorables à l’entrée de ce nouveau média, qui, dans ses débuts, a mauvaise presse. Il se tourne donc vers de nouvelles formes d’expression artistique. Avec un ami, il découvre le graffiti et commence à peindre ses premières fresques sur les murs d’une usine désaffectée à la sortie du village. L’action de se déplacer sur ce lieu spécifique, d’observer les nouveaux graffs qui ont recouvert les anciens et d’apprécier les œuvres vandales lui procure une vive émotion. Sans le savoir, il arpente les couloirs d’une galerie informelle à ciel ouvert dans laquelle il peut peindre de manière spontanée. Son rapport à l’art s’affine et il cherche rapidement à exposer ses créations dans des lieux plus conventionnels.

La naissance de Sambuko : un pseudonyme entre tradition et modernité
Comme toutes celles et ceux qui se réclament du mouvement Hip-Hop, dont le graffiti est la branche visuelle, Vincent choisit un « blaze », un nom qui le définit en tant qu’artiste. Sambuko sera son pseudonyme, dérivé de son nom de famille « Sahuc », il signifie « Sureau » en patois tarnais et se prononce « Sambuco » dans certaines régions. Ce nom fait germer en lui une réflexion ; cet alter ego symbolise la connexion entre ses racines et le monde moderne. Sambuko devient un symbole de dualité, entre la nature et la technologie, entre l’humain et l’androïde. Ses œuvres se cristallisent dans un sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk. Au travers de l’esthétique et des thématiques portées par cette branche littéraire, Sambuko produit plusieurs toiles, dessins et peintures sur mobilier.

Un parcours semé d’embûches vers l’expression artistique
Le chemin vers l’expression artistique ne se fait pas sans embûches. Après avoir quitté la filière générale pour une filière professionnelle, Sambuko entre dans la vie active à 17 ans. Il abandonne son rêve de devenir Character Designer et expérimente la vie d’adulte. Pris par ce nouveau rythme, il se confronte à la réalité ouvrière dans une usine de production de tuiles et de gouttières en céramique à Ille-sur-Têt, près de Perpignan. Consacré à ses apprentissages, il réalise l’importance des études supérieures dans le monde de l’illustration. À l’issue de cette expérience, le jeune artiste retourne dans une dynamique d’enseignement en s’inscrivant à la Faculté du Mirail à Toulouse, où il décroche un diplôme équivalent au Baccalauréat. De cette manière, il espère entrer aux Beaux-Arts. Il s’inscrit à près d’une dizaine de concours, mais malgré un talent certain et une passion débordante, il se heurte à un système rigide. En effet, les écoles d’art sont pour lui hors de portée financièrement et les établissements publics favorisent les parcours académiques classiques. Aucun accès n’est permis pour des jeunes ayant quitté le cursus scolaire et n’ayant pas réalisé une année préparatoire. Mais loin de se laisser décourager, il forge son propre chemin, mûrissant une vision artistique unique, où le monde physique et numérique se confondent.

Les premières étapes d’un artiste engagé
Sambuko enchaîne les formations, les petits boulots et crée dès qu’il le peut de nouvelles œuvres. Il travaille sa pâte artistique et réalise ses premières expositions. Bien qu’il participe le plus souvent à des expositions collectives amateurs, il réussit à se démarquer en obtenant des prix dans de petits événements. Faute d’avoir pu se lancer dans une carrière dans le jeu vidéo, il se décide à monter son entreprise de designer graphique et se spécialise dans la communication visuelle événementielle. Entre les expositions, les interventions dans des festivals et son travail d’entrepreneur, il constitue un réseau d’amis passionnés par la créativité et la transmission des cultures alternatives. Il fait notamment la rencontre de Julien Rodier (Jukawan), qui l’invite à rejoindre son groupe Hifi Animals en tant que graphiste. Un projet de musique à l’image émerge, et durant plusieurs années, les deux amis vont développer cet univers jusqu’à la création de cinq clips, cinq titres et cinq tableaux sonores qui constituent le point de départ d’une démarche artistique professionnelle.

Les collaborations artistiques et la dynamique collective
Cette expérience lui donne envie de s’ouvrir à d’autres collaborations, ce qui dynamise fortement sa créativité. Il s’associe pour trois expositions avec un ami d’enfance, Cédric Mouillerac, avec qui il réalisait jadis ses premières fresques dans le village qui les a vus grandir. Pour démarrer ce projet, ils s’installent durant une semaine dans le local dédié aux expositions de l’association « Sozinho » aux Minimes. La collaboration est un véritable succès tant dans l’échange avec son ami que dans les retours qu’ils reçoivent de la part du public, qui attend avec impatience le jour du vernissage. À l’issue de l’événement qui s’intitule Cyber Primal, les deux amis évoquent l’idée de créer leur marque de vêtements streetwear éponyme. C’est finalement Sambuko qui déposera seul la marque, faisant intervenir son ami de manière occasionnelle. La création de visuels pour vêtements marque un tournant dans l’engagement de Sambuko en tant qu’artiste professionnel. L’enchaînement de ces événements lui donne un élan plus que prometteur. Les expériences vécues lui ont montré qu’un public urbain était bien plus réceptif à son art. Il se décide alors à suivre une formation pour se professionnaliser en tant qu’artiste-auteur et se lance dans la rédaction d’une démarche artistique concrète.

Une esthétique cyberpunk pour questionner l’identité humaine
À ce jour, Sambuko produit des œuvres pour sa première série de visuels réalisés autour d’une ligne artistique pensée du support à l’accrochage. Plongé dans une esthétique cyberpunk, son travail explore un futur proche où l’humanité s’efface peu à peu derrière les écrans, laissant place à une fusion quasi organique avec la machine. Ses œuvres sont des échantillons de la société actuelle, numérique, virtuelle et digitale. L’artiste tente d’apporter de la clarté dans la représentation des frontières toujours plus ténues entre espace public physique et espace virtuel privé. Par extension, il alerte sur la fusion entre vie publique et vie privée. À travers des visuels hyperréalistes, souvent ponctués de glitchs, Sambuko questionne l’identité humaine dans un monde où les technologies avancées redéfinissent les contours de notre existence.
Exposition
Programmez une exposition ! Bar, restaurant, médiathèque, MJC, ludothèque, shop, festival, galerie, événements thématiques, faites entrer la SF dans vos locaux en exposant les oeuvres de Sambuko.
Démarche
Explorez l’univers de Sambuko, où l’humain rencontre la technologie. Plongez dans des œuvres fusionnant cyberpunk, hyperréalisme et glitch. Interrogez-vous sur l’identité, la transformation et les liens entre instincts primitifs et futurisme à travers chaque création.
Techniques
Explorez les œuvres de Sambuko, classées par techniques : peintures, dessins et digital paintings. Plongez dans un univers cyberpunk fascinant où l’humain et la technologie se confrontent.